Le chili con carne est un de ces plats très faciles à réaliser, équilibré, finalement assez léger mais c’est surtout un régal très convivial. Pour dîners de semaine ou grandes tablées. Pour tout vous dire j’ai mis du temps à me réconcilier avec ce plat de viande car j’en avais mangé des versions pas fameuses dans des restaurants. Comme il arrive avec de nombreux mets classiques et très connus tels que la soupe à l’oignon, les lasagnes… Du coup je vous conseille vivement de le préparer maison, c’est un véritable délice, à s’en lécher les babines ! Et puis au fond c’est un ragoût (pas italien et sans les pâtes
avec des notes exotiques et familières en même temps, que j’aime. Comme son nom l’indique (cela signifie piment avec de la viande) à l’origine le plat ne contenait que des piments et de la viande (et quelques fois des épices), notamment séchée (car elle se conservait bien et se transportait facilement). Puis la recette a évolué, s’est transformée, cours de cuisine Lille s’est même industrialisée et on y a ajouté de la sauce tomate (qui entre nous se marie parfaitement) et quelques fois des haricots (qui vont très bien aussi). Pour ces derniers en réalité cela est né aussi de la nécessité de diluer la viande (plus chère) avec des légumineuses appelées comme partout dans le monde les protéines du pauvre. Il s’agit d’un plat non pas mexicain (quoiqu’il y ait des influences) mais Tex-Mex, donc typique de Sud des États-Unis. Beaucoup de villes se disputent l’origine mais c’est bien au Texas qu’il est devenu connu depuis la fin du XIXème siècle. On racontent que le chili con carne soit devenu populaire notamment dans la ville de San Antonio (voie ferrée, militaires…) car préparé et vendu dans les rues par des femmes mexicaines, les fameuses Queens chili.